The Lovelites

Les membres des Lovelites vivaient tous à Altgeld Gardens, à l'extrême sud de Chicago, l'un des premiers projets de logement public construits aux États-Unis (il était destiné à fournir des foyers aux soldats noirs et à leurs familles après la Seconde Guerre mondiale). Patti Hamilton et sa sœur Rozena Petty, alias Rosena Hamilton, ont formé le groupe avec leur amie Barbara Peterman alors que les trois adolescentes fréquentaient le Carver High School.
En 1967, Bandera Records sort leur premier 45t, le sweet "I Found Me a Lover" soutenu par le rapide et dansant "You Better Stop It" en face B mais il n'atteindra pas le haut des charts à l'époque. Peterman quitte le groupe en 1968, remplacé par Ardell McDaniel.
En 1969, les Lovelites ont connu leur premier succès avec "How Can I Tell My Mom and Dad (That I've Been Bad)". Écrit par Patti Hamilton avec le producteur et ancien membre des Chi-Lites, Clarence Johnson, cette chanson est sortie sur Lock Records, cofondée par Johnson.
Elle fait écho au thème de la grossesse chez les adolescentes du smash "Love Child" des Suprêmes de 1968, racontant l'histoire d'une jeune mère abandonnée par le père de son bébé et qui a peur de faire connaître à ses parents sa situation difficile - une situation beaucoup plus scandaleuse il y a 50 ans. Le single a atteint la 15e place du classement Billboard Soul, a atteint le top cinq sur WVON et s'est vendu à environ 400 000 exemplaires, dont 55 000 localement. Son succès a valu aux Lovelites un contrat avec Uni Records (une division du label MCA), qui avait pris le single pour distribution. Au moment où ils l'ont signé, Petty avait été remplacé par Joni Berlmon, qui avait fréquenté l'école secondaire Hyde Park.
Sur les singles Uni des Lovelites de 1970, "Who You Gonna Hurt Now" et "This Love Is Real", le groupe a perfectionné leur doux son Soul imbibé de cordes. Ces titres sont également apparus sur leur premier LP, With Love From the Lovelites, produit par Johnson et Johnny Cameron. Cela n'a pas eu beaucoup d'impact lorsqu'il est sorti en 1970, mais il est maintenant considéré comme un classique - et parce que les exemplaires originaux sont devenus si rares, les collectionneurs paient des sommes importantes.
La même année, Johnson abandonne le label Lock pour créé Lovelite Records, en particulier pour le trio et le premier single "My Conscience", correspondait presque au succès national de "How Can I Tell My Mom and Dad", 70 000 exemplaires vendus dans la Windy City. Les Lovelites ont sorti plusieurs autres singles sur leur label en 1971, mais alors que des morceaux de groove tels que "My Baby Loves Me" et "Bumpy Road Ahead" sonnaient aussi bien que leurs succès, ils n'ont pas décollé.
En 1972, les Lovelites ont signé avec Cotillion Records, une division d'Atlantic qui a également abrité les Impressions post-Curtis, Freddie King, Slade et le Velvet Underground. À ce stade, McDaniel avait démissionné, sa place a été prise par Rhonda Grayson. Le groupe a commencé par s'appeller Patti & the Lovelites, reconnaissant l'importance de l'écriture de chansons de Hamilton et son rôle en tant que chanteuse principale.
Le groupe a enregistré pour Cotillion au légendaire studio Muscle Shoals en Alabama, produisant des ballades sweet de qualité supérieure avec les singles "Love Bandit" et "Is That Lovin' in Your Heart" (ce dernier accentué par du sitar électrique). L'un ou l'autre aurait pu être le genre de succès crossover que Roberta Flack ou Gladys Knight avaient à l'époque, mais ce n'était pas dans les cartes.
Comme de nombreux artistes soul de l'époque, les Lovelites continuent de gagner de nouveaux fans des décennies après leur rupture, et leur musique a été rééditée à plusieurs reprises sur plusieurs continents. En 1999, Johnson a sort la compilation "The Lovelite Years", Hamilton, qui n'avait jamais dirigé un autre groupe, travaillait comme chauffeur d'autobus et essayait de lancer une carrière gospel. Elle a dit à l'époque qu'elle ne s'attendait pas à voir de l'argent de la sortie de ce CD. The Lovelite Years comprenait des morceaux mettant en vedette une jeune Deniece Williams, alors connue sous le nom de Denise Chandler ou Niecy - elle avait été brièvement membre du groupe avant de rejoindre Wonderlove de Stevie Wonder.
La toute première réédition de "With Love From The Lovelites" est disponible en édition limitée en vinyle et uniquement sur P-Vine Records.